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Édition novembre 2023

CHRONIQUE

100% PASSIONNÉE

PERDRIX :

Du plaisir assuré!

Texte et photos
Marylin Soucy

Chaque automne qui arrive m’annonce la venue d’une chasse que j’apprécie au plus haut point. Toutes les chasses ont leurs charmes, mais celle-ci c’est du plaisir et des rires assurés. Je parle bien sûr de la chasse à la perdrix. On dit perdrix, mais la plupart du temps il s’agit de gélinotte huppée ou de tétras du Canada. 

Dans le secteur où je chasse, la période ouvre assez tôt au mois de septembre donc ça annonce aussi le moment où je monte faire mes baits à ours et finaliser les derniers préparatifs. Tout dépendant du secteur et de la pression de chasse elles sont parfois plus farouches, mais plus au nord les populations sont abondantes et on a bien du plaisir à les chasser. J’aime particulièrement qu’il n’y ait pas de stress avec cette chasse. On est relaxe, on se prépare, on déjeune, on met notre dossard et on décolle. Peu importe le moment de la journée, on peut en croiser. Il y a beaucoup d’autres gibiers avec lesquels il faut être plus discret, mais ces petits oiseaux nous laissent très souvent les approcher. Elles sont parfois dans le chemin ou dans un arbre proche et, on va se le dire, l’art du camouflage elles ont ça dans l’âme. Grâce à leurs techniques presque infaillibles, elles sont de vrais petits ninjas, jusqu’à ce qu’elles se mettent à jacasser ou tambouriner. Quand je dis tambouriner, c’est le terme qui définit le son que les mâles font en battant rapidement des ailes pour attirer les femelles et/ou provoquer les autres mâles. Sinon du haut de son 40 cm, il parade devant les femelles et c’est tout un spectacle à voir en vrai. Simplement de les voir interagir ensemble, je trouve ça super drôle. 

Les perdrix maîtrisent l’art du camouflage…

On ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre! Parfois on tombe sur une petite famille, et d’autres fois on n’en voit aucune. C’est ce qui fait le charme de cette chasse. Partir le matin à la petite brunante avec mon fusil et aller me promener en forêt, il n’y a rien de mieux. Ça occupe aussi les après-midis tranquilles et on récolte un très bon snack en prime 

Je trouve que c’est une chasse simple, mais tellement plaisante. Que ce soit en famille, entre amis ou même seule. De plus c’est l’idéal pour initier quelqu’un à la chasse, les jeunes comme les moins jeunes. On a souvent plus de temps pour se placer, pour réagir, pour se reprendre si on la manque, etc. Comme pour toutes les situations de chasse, il est important de bien connaître son arme, ses munitions et d’avoir patronné d’abord. Il faut faire un tir un peu plus précis et localisé dans la tête pour ne pas abimer la viande. 

Après l’ours, la gélinotte est ma seconde viande préférée. La chair de la gélinotte est blanche comme du poulet tandis que celle du tétras est rouge et plus gouteuse. C’est une viande qui est tellement bonne et elle est accessible plus facilement que certaines autres viandes sauvages. Selon ma mère, pour faire de bonne bines ça prend absolument de la perdrix! Au fond, je la comprends bien, il y a des recettes que je ne fais qu’avec de la gélinotte maintenant. Que ce soit pour un bon sauté, dans des Egg Rolls, en rouleaux impériaux, rôtie dans la poêle, en fondue ou bien en vol au vent, il ne manque pas de choix.

La viande de la gélinotte est blanche comme du poulet alors que celle du tétras est foncée et plus gouteuse.

Je vous donne ma recette préférée ici :

Sauté Teriyaki

(pour 4 personnes)

Faire cuire 4 poitrines de gélinotte ou tétras;

Faire cuire ensemble 1 piment, oignon au goût, ananas en cube, carottes rappées ou autres légumes de votre choix;

Ajoutez de la sauce Teriyaki achetée au magasin ou fait maison lorsque c’est possible;

Dégustez sur du riz ou vermicelle.

Essayez ça et vous m’en redonnerez des nouvelles!

Cette année, j’ai remarqué que dans mes secteurs de chasse c’est une année particulièrement bonne pour la petite poule. Peu importe où je suis allé, il y en avait en bonne quantité. Les populations peuvent être impactées par le climat rigoureux de l’hiver, la prédation, la chasse, etc. Mais en général, on en retrouve plus dans les régions plus au nord. Sur la rive sud de Québec, il y en a, mais beaucoup moins. Ici, je préfère les observer durant la chasse aux chevreuils et lorsque je vais à l’extérieur (plus au nord) pour la chasse à l’ours ou à l’orignal, j’en profite pour en récolter quelques-unes. L’important n’est pas la récolte en bout de ligne, mais bien le plaisir qu’on a dans le bois. C’est peut-être juste une petite poule mais il y a quelques-unes de ces chasses qui sont demeurées gravées dans ma mémoire! J’ai bien hâte d’avoir la chance de montrer cette belle activité à mes deux nièces et qu’elles puissent aussi connaître ce petit plaisir!

Pour l’auteure, la perdrix c’est une chasse sans stress à pratiquer entre parents ou amis.

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