logo_100_chasse_peche.png

Édition novembre 2023

REMORQUE ET EMBARCATION

Conseils

pour être prêt à l’ouverture de la prochaine saison

Texte et photos
Richard Monfette

Les batteries

Je débute avec les batteries, car s’il y a une pièce d’équipement qui est d’une durée très variable selon l’entretien qu’on en fait c’est bien celle-ci. De mon côté j’en prends un soin jaloux et je les dorlote durant tout l’hiver. Pour des bonnes vieilles batteries plomb-acide non scellées, il est très important de vérifier le niveau d’électrolyte avant le remisage car à l’utilisation et surtout lors des recharges ce dernier a tendance à s’évaporer lentement. S’il en manque ajouter de l’eau distillé. Évidemment si vous utilisez des batteries de type AGM ou au gel sans entretien, vous pourrez sauter cette étape.

Ensuite entrer si possible vos batteries dans un endroit chauffé à l’abri du gèle. Si vous n’avez pas l’espace et devez laisser vos batteries au froid durant l’hiver, la durée de vie de celles-ci en souffrira à coup sûr. L’étape suivante sera bien sûr de charger vos batteries régulièrement durant l’hiver. De mon côté je suis un peu maniaque, mais à chaque mois je branche le chargeur à mes batteries pour m’assurer qu’elles sont en bonne santé. Question recharge je vous conseille fortement d’utiliser un modèle dit intelligent qui charge lentement la batterie et qui s’arrête automatiquement lorsque celle-ci est pleine. Si vos batteries demeurent au froid, il sera particulièrement important de les charger régulièrement durant l’hiver pour les garder en pleine charge en tout temps.

Pour les batteries plomb-acide non scellées il est important de vérifier le niveau d’électrolyte à chaque fin de saison et d’ajouter de l’eau distillée au besoin.

Prenez-soin de vos batteries

Le moteur

Quel que soit le moteur à essence que vous utilisez, il sera toujours très important de vérifier l’huile d’engrenage du pied de celui-ci. Pour des moteurs récents c’est plus rare, mais pour des moteurs plus âgés dont les joints d’étanchéités sont moins efficaces il arrive qu’un peu d’eau s’infiltre dans l’huile. Évidemment cette eau pourra geler et prendre de l’expansion ce qui pourrait causer des dommages au pied du moteur. Si le moteur à servi à plusieurs reprises durant l’été le mieux consiste donc à changer l’huile de pied avant le remisage. Si le moteur a peu servi, une simple inspection visuelle de l’huile pourra être suffisante (l’huile mélangée à l’eau devient blanche et opaque). Concernant l’huile de pied, il existe une petite pompe que vous pourrez trouver chez les marchands d’accessoires qui facilite grandement la tâche. N’oubliez pas qu’on remplit le boitier d’engrenage par le bas jusqu’à ce que l’huile sorte par le trou de la vis du haut du boitier.

La vérification ou le changement de l’huile de pied de moteur à chaque fin de saison est très importante pour éviter des bris à celui-ci si jamais de l’eau s’était infiltrée. En vignette une petite pompe très utile pour faire pénétrer l’huile dans le pied du moteur.

La vérification ou le changement de l’huile de pied de moteur à chaque fin de saison est très importante pour éviter des bris à celui-ci si jamais de l’eau s’était infiltrée. Sur la photo du bas une petite pompe très utile pour faire pénétrer l’huile dans le pied du moteur.

Évidemment avec les nouveaux moteurs quatre temps de plus fortes cylindrées dotées de systèmes électroniques complexes il est recommandé de faire faire une inspection complète de ceux-ci à intervalles réguliers dont les changements d’huiles. De mon côté je le fais aux deux ans et je profite de la fin de saison pour prendre rendez-vous chez le concessionnaire.

L’embarcation

B
A

Au moment du remisage on doit ajouter du stabilisateur d’essence dans le réservoir (A) et ensuite laisser tourner le moteur durant une dizaine de minutes (B).

Pour l’embarcation, c’est le bon moment de faire un grand nettoyage et de sortir l’aspirateur. Il est toujours plaisant de débuter la saison dans une embarcation qui brille comme un sous neuf. S’il s’agit d’un modèle léger de taille réduite qui avait tendance à prendre l’eau, on peut en profiter pour la renverser et vérifier l’état de la coque et des rivets. S’il y a certaines réparations à faire il existe certains scellants adhésifs vendus dans les magasins à grande surface que l’on peut appliquer pour boucher les fuites. Pour les embarcations de plus grandes dimensions avec coffres de rangement et tout le tralala, c’est le bon moment pour tout vider et faire l’inventaire. Évidemment tout ce qui tolère moins bien le froid, comme les appareils électroniques, devrait être rentré dans la maison ou dans une pièce chauffée. Assurez-vous aussi qu’il n’y a plus d’eau dans les viviers et surtout dans les conduits. Un bon truc pour s’en assurer consiste à utiliser un compresseur et à pousser de l’air comprimé dans la tuyauterie pour en faire sortir les résidus liquides.

La fin de saison est le bon moment pour faire un bon ménage de l’embarcation, vider les coffres du bateau et remiser les équipements électroniques à l’abri du froid.

La remorque

Qui n’a jamais eu de problème avec sa remorque lors d’un voyage de pêche. C’est un évènement malheureux qui gâche souvent une partie des vacances. Pour éviter ce genre de désagrément, la fin de saison est le meilleur moment pour faire les vérifications qui s’imposent. Évidemment les fameux roulements à billes sont les plus susceptibles de faire défaut. Pour les vérifier, soulever la remorque avec un cric et vérifier les roues. Si elles semblent lousses sur leur axe lorsqu’on impose une pression de côté il y a probablement un problème avec les roulements. Même chose si un genre de grondement sourd se fait entendre lorsqu’on fait tourner les roues. Dans les deux cas pas de chance à prendre. Changer les roulements ou faites faire le travail par votre mécanicien. Si tout semble beau après l’inspection, il faut graisser les roulements. À ce chapitre la plupart des remorques pour embarcation sont pourvues d’un capuchon anti-poussière par-dessus le roulement permettant de graisser facilement avec un pistolet à graisse. Le système est doté d’un ressort qui permet de voir quand le roulement est plein de graisse. Si votre remorque n’est pas pourvue de cet accessoire, je vous conseille fortement d’en faire l’installation.

Il est bien sûr très important de vérifier le bon fonctionnement des roulements à billes de la remorque et de procéder au graissage. À ce chapitre, si votre remorque n’en est pas pourvue, l’auteur vous conseille d’installer des capuchons anti-poussière qui facilite grandement le graissage avec un pistolet à graisse.

Si votre remorque est dotée de frein, la fin de saison est aussi le meilleur moment pour en faire l’inspection. Personnellement je laisse ce travail à mon mécanicien, mais si vous êtes habile avec la mécanique, vous pourrez facilement vérifier le niveau de liquide de frein et l’état des plaquettes.

C’est aussi le moment de revoir l’état du filage électrique et de réparer cette fameuse lumière qui clignote sans raison ou même qui refuse de s’allumer. Les prises mâles et femelles accumulent aussi beaucoup de saleté et de vert-de-gris. C’est le temps de bien les nettoyer ou de les changer si nécessaire.

Il faut aussi vérifier l’état et l’usure des pneus. Si l’usure dépasse ou approche de la marque prévue à cet effet sur le pneu, il faudrait songer à les faire changer car une crevaison est vite arrivée. À ce sujet un kit de mèches pour pneu avec outillage pour leur insertion est un must et sauve beaucoup de temps car on n’a pas à changer le pneu pour celui de rechange. Évidemment il ne faut pas oublier le compresseur pour gonfler les pneus. Concernant l’état, il faut savoir que celui-ci n’a rien à voir avec l’usure. On doit faire une inspection visuelle pour voir si des craquelures sont apparentes sur les flancs du pneu. Celles-ci apparaissent avec le temps et surtout en raison de l’exposition du pneu au soleil. Donc même pour une remorque qui est utilisée de manière très sporadique il faudra éventuellement changer les pneus même s’ils ne sont pas vraiment usés.

On peut en profiter pour bien nettoyer les connecteurs de la remorque et du camion.

Vérifier l’usure des pneus

Dernier point, depuis quelques années si j’ai un bout de chemin de gravier à faire pour me rendre à destination je transporte même une lame à ressort de rechange pour ma remorque et l’outillage nécessaire pour faire la réparation. C’est quand on a déjà vécu un bris du genre dans l’arrière-pays que l’on se rend compte de l’utilité d’une telle précaution…

Une bonne précaution!

Retour en haut